vendredi 22 novembre 2013

Moldavie, extrême pauvreté et ségrégation scolaire

Nicolae Radite
En Moldavie, sur une communauté rom de 140 000 personnes, seuls 40 jeunes ont pu accéder au statut d'étudiant. Nicolae Radita, président du Centrul National al Romilor (CNR), dénonce une ségrégation scolaire qui commence dès le plus jeune âge. Dans le village de Buda, par exemple, pendant ces quinze dernières années, un seul élève d'origine rom a pu obtenir son diplôme de l'école élémentaire.

Cette discrimination est directement liée à l'extrême pauvreté qui frappe la minorité rom en Moldavie. Selon le dernier recensement du PNUD, un tiers de la population rom tombe dans la catégorie des personnes les plus pauvres en Moldavie, et plus d'un Rom sur deux est contraint de vivre dans l'extrême pauvreté.

Cristina Marian
Au sein de cette communauté, l'histoire et l'engagement de Cristina Marian méritent d'être racontés. Diplômée en droit à l'Université d'Etat de Chisinau, où elle a obtenu sa maîtrise, Cristina a poursuivi ses études à l'Université de Lund, en Suède, et à l'Université d'Europe Centrale de Budapest, en Hongrie. Aujourd'hui, elle travaille à établir l'égalité des droits pour sa communauté, à l'origine d'un projet de loi anti-discrimination qui a été refusé par le Parlement moldave. 

"J'espère que d'ici dix ans, les Roms de Moldavie ne seront plus victimes de discrimination, en particulier pour l'accès aux services, à l'éducation et à la santé", explique Cristina. Aujourd'hui encore, en République de Moldavie, les Roms subissent des persécutions, en plus d'une marginalisation et d'une exclusion sociales qui touchent à tous les domaines de la vie publique. Leurs droits continuent d'être violés de manière systématique.

Pour en savoir plus, le site du Centrul National al Romilor (en roumain)


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