mercredi 18 septembre 2013

Montée du racisme contre les Roms en Grèce



L'Europe n'apprend-t-elle donc jamais ?
Femme grecque frappant une enfant rom

Alors que le Royaume-Uni a connu une montée de la xénophobie, de l'islamophobie et du racisme parmi les adhérents politiques à la soi-disant "Ligue de défense anglaise", d'autres pays comme la France, qui a ciblé les Roms dès 2010, malgré le nettoyage ethnique des dizaines de milliers de Roms opprimés avec les Juifs et les différents ennemis du troisième Reich nazi. En France, l'oppression ininterrompue du peuple rom n'est pas passée de mode, redevenue d'une actualité cruelle ces derniers mois.


Mais la France n'est pas la seule concernée. Dans des pays comme la Grèce, on assiste à la résurgence du fascisme et de la xénophobie. Le parti néo-Nazi Aube Dorée y a de plus en plus de partisans.
Une vidéo virale a balayé la Grèce en 2013, qui montre un groupe d'une quarantaine d'individus dirigés par Giorgos GERMENIS, un dirigeant d'Aube Dorée, devenu un parti membre de l'Assemblée législative. Ils ont été filmés «défilant dans un marché de nuit dans la ville de Rafina exigeant que les commerçants à peau noire montrent leur permis», selon le New York Post. «Nous avons vu quelques immigrants illégaux qui vendent leurs marchandises», dit M. GERMENIS dans la même vidéo. «Nous avons fait ce que Aube dorée a à faire. Et maintenant, nous allons à l'église pour rendre hommage à la Vierge.»

Rappelons les faits : En septembre 2012, des groupes d'hommes en noir ont organisé des opérations de contrôle sur des marchés à Rafina, près d'Athènes, et à Missolonghi, dans l'Ouest. Ils ont demandé leurs papiers aux immigrants avant de saccager leurs stands. "Ils vendaient leurs marchandises au noir. Nous avons donc appelé la police plusieurs fois, mais elle n'est pas venue. Nous étions là pour défendre les autres vendeurs grecs", déclare Marlène Katinopoulou, une attachée parlementaire du parti. L'association des commerçants de Rafina s'est d'ailleurs félicitée de l'action d'Aube dorée.

Plus récemment, un nouveau document témoignant de ce racisme en Grèce est diffusé sur Internet, à travers toute l'Europe. La photo montre la propriétaire d'une boutique repoussant d'un coup de pied une jeune Rom, musicienne des rues, sur un passage sous l'Acropole. Musique, ventes de fleurs sont souvent l'activité des jeunes Roms.

Plusieurs témoins ont assisté à l'événement, mais personne n'est intervenu. Le ministère de la Protection de l'Enfant, de la sécurité de l'Attique a depuis les faits lancé une enquête pour essayer de trouver cette femme, en raison de la mauvaise publicité et du tollé que son geste a causé à la fois à l'extérieur de la Grèce et à l'intérieur du pays parmi ceux qui en ont assez de la montée du fascisme.

4 commentaires:

  1. Un jeune rappeur grec a été tué dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 septembre près d'Athènes. Pavlos Fryssas était militant antifasciste et sympathisant d'un petit mouvement d'extrême gauche, Antarsya. Il est mort à l'hôpital des suites de ses blessures.
    Selon le site de l'hebdomadaire grec To Vima, alors que le jeune chanteur regardait dans un café de Keratsini, une banlieue populaire d'Athènes, le match de football qui opposait le club l'Olympiakos et le Paris Saint Germain mardi soir, il aurait eu un échange houleux avec le suspect. A la fin du match, l'homme et sa bande l'attendaient dehors pour en découdre. Pavlos Fryssas a tenté de s'enfuir avec ses amis mais une voiture lui a bloqué le passage, le conducteur en est descendu et l'a poignardé à plusieurs reprises. Le médecin qui l'a soigné a indiqué que ses blessures avaient été faites par un professionnel.

    Selon le père de la victime, ce meurtre ne serait pas lié au match de football mais bien à la position politique de son fils. Plus connu sous le nom de Killap P., le jeune homme de 34 ans faisait partie de la scène hip-hop depuis 1997. Il organisait des concerts contre le fascisme et était impliqué dans des œuvres sociales dans son quartier.


    PERQUISITION DANS LES LOCAUX DE L'AUBE DORÉE

    La police a interpellé le suspect, en possession d'un couteau, non loin du café. Ce dernier a reconnu l'homicide et seulement admis, dans un premier temps, "appartenir à un parti politique". Mais selon le site grec eKathimerini.com, le suspect aurait en réalité demandé à sa femme de jeter sa carte du parti quand il a compris que son arrestation était imminente. En fouillant des poubelles devant la résidence du couple, la police a trouvé des preuves de son appartenance à l'Aube dorée, parti d'extrême droite qui compte depuis les dernières élections dix-huit députés au Parlement grec, et actuellement crédité de la troisième place dans les sondages d'opinion. Par ailleurs, une perquisition a été menée mercredi matin dans les locaux du parti, non loin du centre d'Athènes.

    "Les fascistes l'ont tué pour son action antifasciste", a réagi Antarsya, appelant à des rassemblements. La mort du chanteur a secoué l'opinion grecque alors que dans cette même commune proche du port du Pirée, huit jeunes communistes avaient été blessés vendredi lors d'une autre attaque attribuée aussi à un groupe de l'Aube dorée, alors qu'ils collaient des affiches. De plus, ce parti est soupçonné d'avoir orchestré des attaques contre des immigrés.

    "LIGNE ROUGE"

    Les milliers de fonctionnaires qui manifestent depuis trois jours dans le pays ont ainsi mêlé mercredi leurs appels à stopper une réforme brutale du secteur public à des slogans dénonçant le meurtre. Le porte-parole du gouvernement a quant à lui promis au micro de la radio Alpha de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de tels faits. Un rassemblement antifasciste est prévu mercredi à 18 heures sur le lieu du crime.

    Lire : Grève dans le secteur public grec avant la visite de la troïka

    "Le 18 septembre 2013 doit marquer le réveil de la démocratie grecque, des institutions du pays et de ses citoyens", écrit Nikos Xydakis, dans un éditorial intitulé "Ligne rouge" publié sur le site du journal de centre-droit Kathimerini. Selon le journaliste, "les pouvoirs constitutionnels doivent se rendre compte de cette menace historique et y répondre sans ambiguïté. La République grecque doit, quant à elle, agir de façon rapide et déterminée."

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  2. L'Aube dorée, de son côté, a réfuté toute implication dans le meurtre, par la voix d'Ilias Kasidiaris, le député et porte-parole du parti, qui devrait déposer plainte. Ce député trentenaire avait acquis une renommée internationale il y a quelques mois en agressant violemment deux députées de gauche sur un plateau de télévision. Il a depuis perdu son immunité parlementaire afin d'être jugé. D'autres députés de son parti sont aussi poursuivis pour violences.

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  3. Cette image symbole de la montée du racisme en Grèce a fait le tour de la planète.
    Voir ses ennemis et leurs actes est une manière de sortir du flou qui enfume la réalité et d' en prendre la mesure.

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  4. ella por sus cabellos tambien es mestiza....y como siempre ocurre con los mersenarios de los "poderosos"....son los que golpean a sus compatriotas....ella con pelo rojo para tapar su vejes de corazon....es uno de ellos ....un represor mas....como la SS....tenemos que denunciarla socialmente.

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