mercredi 18 décembre 2013

Lyon, violences policières au cours d'une expulsion


Les forces de l'ordre ont du intervenir - LyonMag
C'est à Lyon, à l'aube du lundi 2 décembre 2013 qu'a été mednée une expulsion particulièrement violente, sur ordres du préfet du Rhône, Jean-François Carenco, à Lyon,
Ils étaient une cinquantaine d'adultes et enfants, Roms pour la plupart, à vivre depuis deux mois au sein de l’immeuble du 71, quai Perrache, dans le 2e arrondissement. Une propriété de la SPL Lyon ConfluenceLes familles roms venaient pour certaines d’un autre squat, « Chez Rita », expulsé en septembre.

Dès six heures du matin, sept cars de CRS sont déployés sur les lieux, un dispositif qui nécessitera les renforts de la Brigade Anti-Criminalité et l'intervention des pompiers.

Lors de l’expulsion, des familles et des militants se sont assis sur la route, bloquant la circulation. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogènes, raconte Jean-Philippe, un militant du MRAP présent sur place. Dans un communiqué, l’association anti-raciste donne cette version des faits :

71, quai Perrache
Photo Jean Garavel
« Vers 7 heures, alors que les familles entravaient la circulation, la police est intervenue très violemment à coups de pieds, à coups de poings et finalement à coups de gaz lacrymogène. Une femme ainsi que deux nourrissons ont été pris en charge par les pompiers. Plusieurs militants associatifs ont également été touchés par les jets de gaz. »

Le MRAP annonce par ailleurs qu’il va saisir le Défenseur des droits, Dominique Baudis, à propos de l’utilisation de gaz lacrymogène en présence d’enfants. Dans son communiqué, le MRAP met en cause également la régularité de cette expulsion : « Une fois encore, dans le Rhône, une expulsion est réalisée en violation de la circulaire inter-ministérielle du 26 août 2012 qui prévoit un diagnostic et un accompagnement, du droit français et des traités européens. »

Un des habitants, membre de l’université populaire « Ô château dans le ciel », considère quant à lui l’expulsion illégale « car il n’y a pas eu d’entrée dans les lieux par voie de fait ». Autrement dit, selon cet occupant, il n’y aurait pas eu d’effraction pour pénétrer dans le bâtiment, ce qui rendrait la procédure illégale. Il ajoute : « Le squat était expulsable depuis le 13 août. Pourquoi avoir attendu l’hiver ? C’est inhumain !»

En début d’après-midi, dans un communiqué, le patron de la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône, Albert Doutre a réagi aux critiques du MRAP, en exposant sa version des évènements de ce lundi matin : « Une trentaine de personnes a tenté de faire obstruction en entravant la circulation sur le quai Perrache et en s’opposant violemment à l’action légitime des forces de l’ordre. Cette trentaine de troublions composée uniquement de militants anarchistes a été repoussée avec l’emploi de moyen individuel de gaz lacrymogène. Ces gaz se sont propagés dans le périmètre incommodant légèrement les personnes demeurées à proximité du site dont des membres de familles issues de la communauté roms introduites dans les locaux par les anarchistes illicitement implantés. »


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