Destruction d'abris familiaux au Havre

Paysage de désolation après le passage des pelleteuses sur le campement du Havre, quartier de l'Eure, le 16 juillet 2013, où vivaient tant bien que mal 80 personnes dont 46 enfants. Photo de Jean-Luc Nail

Le Havre, 16 juillet 2013.
En pleine zone industrielle, sur un terrain désaffecté à l’angle des rues du Général Hoche et du Général Lassale, 34 adultes et 46 enfants Rroms ont été expulsés à 6 heures du matin des cabanes qu'ils y avaient construites depuis trois ans.
"La police nous a laissé une heure pour partir. Il n'y a pas eu de violence," a expliqué un jeune père de famille après l'évacuation conduite par les CRS.
Les propositions du Collectif "Hébergement, l'urgence c'est maintenant", qui intervenait sur le campement depuis l'automne 2012, n'ont pas été prises en compte par la sous-préfecture, qui a ordonné une évacuation par la force et la destruction des habitations sans réelles solutions de relogement des familles.

Les habitations détruites après évacuation par la force

Deux ou trois familles seront hébergées de manière provisoire dans des centres d'accueils. D'autres ont été convoquées fin mai pour présenter leurs titres de séjour, sans lesquels elles sont menacées d'expulsion vers leurs pays d'origine. La plupart dormiront donc sur le trottoir.
Pierre Ory, sous-préfet de Seine-Maritime, a déclaré qu'il "n'est pas envisageable de reloger tout le monde".

Des liens pour en savoir plus :
76actu, 25 avril 2013
Le Figaro, 16 juillet 2013
France 3, 16 juillet 2013